di Jean Pestieau, professeur émérite de physique de l'Université catholique de Louvain, associé à l'Institut d'Etudes marxistes, Bruxelles
Cher Domenico Losurdo,
Excellent, votre article ci-dessous! Je voudrais faire un commentaire appuyant son contenu.
Durant près de 4 semaines, en octobre et novembre 2009, j'ai séjourné dans le Nord de l'Inde, notamment à Delhi et Kolkata. Tous les journaux relayaient une campagne anti-chinoise et pro-étasunienne d'une ampleur exceptionnelle.
Le premier prétexte était la guerre en Afghanistan et surtout au Pakistan avec la Chine mise au banc des accusés! Le second prétexte était la rumeur selon laquelle la Chine voulait détourner le Brahmapoutre dans l'Himalaya afin d'avoir plus d'eau sur son territoire et priver ainsi l'Inde de l'eau précieuse de l'Himalaya. Les informations suggérant que les glaciers de l'Himalaya auraient disparu dès 2035 ne faisaient qu'ajouter plus de crédit aux attaques insensées contre la Chine.
Les Etats-Unis, visiblement, excitent la polémique en coulisse. C'est, dans ces circonstances, que le Dalaï-Lama vint à la une des journaux lors des célébrations des 50 ans de sa fuite du Tibet pour rejoindre l'Inde fin octobre 1959.
Le Dalaï-Lama est présenté comme le champion de la non violence (ce qui a un écho très profond en Inde qui est sous l'influence de la théorie de la non violence de Gandhi) qui doit faire face au totalitarisme communiste chinois! En même temps ce Dalaï-Lama laisse dire que, si c'était lui qui était au poste de commande au Tibet, l'Inde continuerait à avoir l'eau de l'Himalaya.
On peut certainement dire que le Dalaï-Lama est un pion des Etats-Unis pour empêcher l'Inde et la Chine de s'unir pour le meilleur développement de la région.
Salutations amicales,
Jean Pestieau
Cher Domenico Losurdo,
J'ai lu avec beaucoup de plaisir "Fuir l'histoire" l'été dernier.
Je peux encore ajouter ceci. Depuis que le Népal est devenu une république, l'Inde a plus de difficulté à faire accepter le Népal comme son protectorat et les Etats-Unis voient leur subversion freinée dans l'Himalaya.
Le premier ministre Prachandra du Népal entre août 2008 et mai 2009 est également le leader du "Parti communiste unifié du Népal (maoïste)". Il n'a pu garder son poste de premier ministre parce qu'il voulait révoquer le chef de l'armée du Népal, un royaliste réactionnaire notoire pro-indien et pro-US, et parce qu'il voulait que le Népal améliore ses relations avec la Chine. Cela était intolérable pour les Etats-Unis et l'Inde.
C'est pourquoi la lutte de classes est à un niveau très élevé aujourd'hui au Népal. Ici aussi, les moines et autres acolytes du Dalaï-Lama, forment un bastion de subversion, avec des assises économiques fortes, plus encore qu'en Inde.
Cordialement
Jean Pestieau
lunedì 8 febbraio 2010
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