martedì 19 marzo 2013

Una presentazione della Controstoria a Bruxelles

Conférence/Débat
UNE CONTRE HISTOIRE DU LIBÉRALISME
A l'ULB le 25 mars dès 18h30 au local H.2215




Domenico Losurdo, philosophe Italien, viendra nous parler de son dernier ouvrage paru aux éditions La découverte ; « Une contre histoire du libéralisme »

Il est aujourd’hui l’un des philosophes Italiens les plus importants dans son pays. Encore méconnu auprès du public francophone, son travail commence cependant à faire l’objet d’un intérêt croissant. Cet intérêt tient notamment au fait  que ses livres ne sont pas simplement des livres d’histoire ou de philosophie. Dans la majorité de ses travaux, Losurdo mélange de manière originale philosophie, histoire des idées, histoire économique, politique et sociale. Cette approche lui a permis d’aborder d’une manière toujours innovante et stimulante les questions les plus importantes de notre époque (libéralisme, nazisme, colonialisme, socialisme…). Écrites d’une manière non chronologique, les « contre-histoires » de l’intellectuel italien permettent plus généralement de repenser les catégories conceptuelles et méthodologiques de l’historiographie contemporaine. C’est donc armé de ses travaux, d’abord philosophiques, sur Hegel, Nietzche ou  Heidegger que Losurdo s’attaque à l’histoire du 20ème siècle. Il déconstruit ainsi un à un les mythes fondateurs de l’historiographie dominante : le caractère exceptionnel du nazisme, au prix du refoulement de toute l’entreprise coloniale ; l’histoire romantique d’un libéralisme prétendument émancipateur ou celui de la démocratie électorale et parlementaire. L’importance du travail de Losurdo dépasse donc largement le cadre des évènements qu’il étudie ; c’est également une conception différente du travail historique qu’il nous livre, une conception qui cherche à faire sortir l’histoire de son sommeil politique pour lui rendre sa fonction subversive.
En ce qui concerne le libéralisme c'est une histoire peu connue que nous raconte ici Domenico Losurdo, une histoire de sang et de larmes, de meurtres et d'exploitation. Selon lui, le libéralisme est, depuis ses origines, une idéologie de classe au service d'un petit groupe d'hommes blancs, intimement liée aux politiques les plus illibérales qui soient : l'esclavage, le colonialisme, le génocide, le racisme et le mépris du peuple. Dans une enquête historique magistrale qui couvre trois siècles, du XVIIe au XXe siècle, Losurdo analyse de manière incisive l'œuvre des principaux penseurs libéraux, tels que Locke, Burke, Tocqueville, Constant, Bentham ou Sieyès, et en révèle les contradictions internes. L'un était possesseur d'esclaves, l'autre défendait l'extermination des Indiens, un autre prônait l'enfermement et l'exploitation des pauvres, un quatrième s'enthousiasmait de l'écrasement des peuples colonisés... Assumer l'héritage du libéralisme et dépasser ses clauses d'exclusion est une tâche incontournable. Les mérites du libéralisme sont trop importants et trop évidents pour qu'on ait besoin de lui en attribuer d'autres, complètement imaginaires.

Jean Bricmont, physicien et auteur d'"impérialisme humanitaire" aux éditions ADEN viendra quand a lui pour questionner les thèses de Losurdo, et discuter de l'héritage du libéralisme dans tous ses aspects.

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